1er degré / Non au nouveau statut de directeur-trice d’école !

Plus de collectif ! Moins de chefs !
vendredi 16 novembre 2018
par  Lou
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Plusieurs rapports publiés cette année,dont le rapport Bazin-Rilhac du 1er août, viennent renforcer les dernières annonces ministérielles de changer le statut des directeur-rice-s d’école. Sous couvert de lutte contre les inégalités, il s’agirait de placer les directeur-rice-s d’école à un niveau comparable aux chef-fe-s d’établissement du second degré et de leur donner ainsi un statut hiérarchique. SUD éducation refuse catégoriquement ce projet.

En créant un corps nouveau recruté par concours, les directeurs-rices deviendraient responsables du pilotage pédagogique de l’école (c’est déjà le cas dans les textes)
et seraient associé-e-s aux objectifs définis par la circonscription, avec un pouvoir accru dans les différents conseils qu’ils et elles président (conseil des maitre-sse-s, conseil d’école).

On passerait d’un-e directeur-rice, professionnel-le enseignant-e chargé-e de l’organisation pédagogique et du fonctionnement de l’école avec ou sans charge de classe, à un-e directeur-rice entièrement déchargé-e de classe se consacrant à des fonctions de management et déléguant les tâches de secrétariat à des aides administratives comme le préconise le rapport. Nous pouvons d’ailleurs nous interroger sur le statut qu’auront ces personnels en charge des tâches administratives. Par le passé, ils étaient des personnels recrutés sur la base de contrats précaires
à temps partiel.

Statut des directeurs-rices d’école : vers le retour des EPEP et de la territorialisation

Ce projet n’est pas nouveau et pourrait prendre deux formes :

  • Des regroupements d’école, les EPEP (Etablissement Public du Permier Degré) où il n’y aurait plus que des écoles primaires (maternelle et élémentaire réunies). Dans
  • Les zones rurales, cela se traduirait par la mise en réseau de petites écoles au sein de RPI (Regroupements pédagogiques intercommunaux) déconcentrés pour ensuite arriver à une fusion vers un même site.
  • L’intégration des petites écoles dans un réseau piloté par le collège de leur secteur, les EPSC (Etablissement Public du Socle Commun), avec une organisation calquée
  • Sur celle des Réseaux d’éducation prioritaire. Présentée comme la volonté de donner davantage de continuité entre école et collège en adéquation avec la politique de cycles et en particulier celui du cycle commun école-collège (cycle 3 : CM1, CM2, 6ème), elle permettrait surtout de mutualiser le personnel administratif, les enseignant-e-s et les locaux. Les directeurs-rices deviendraient alors les adjoint-e-s du/ de la principal-e.

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