Soutien à l’école St Jérôme Les Lilas - Marseille

mardi 2 février 2021
par  EB
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SUD éducation 13 soutient les personnels de l’école St Jérôme Les Lilas qui ont subi des graves faits de violence aux abords et dans l’école.

Ce lundi 1er février, les collègues ont fait usage de leur droit de retrait.
SUD éducation 13 a interpellé les membres du CHSCT sur cette grave situation.

Nous mettrons tout en œuvre pour s’assurer de la garantie des droits des personnels, l’amélioration de leurs conditions de travail et des conditions d’apprentissage pour les élèves.

Ci-dessous le communiqué de presse intersyndical.

Ecole Saint-Jérôme Les Lilas : Il faut des engagements concrets

Ce lundi matin1er février, en arrivant à l’école, l’équipe enseignante de l’école Saint-Jérôme Les Lilas découvrait un impact de balle ayant brisé la vitre du bureau de la direction. Cet événement est l’énième incident d’une série ininterrompue depuis 18 mois.

Déjà, l’école avait été visée par des tirs,notamment une fois en présence d’élèves ; des intrusions et dégradations avaient été constatées ;une personne blessée à l’arme blanche s’y était réfugiée. Au quotidien un climat anxiogène lié à l’hyper-présence d’un réseau de trafiquants s’est instauré et même aggravé en quelques mois.Enseignant.es, élèves, familles viennent à l’école la boule au ventre.

Légitimement, l’équipe déclenche ce lundi 1er février une procédure de droit de retrait. LA réponse de la direction académique refusant de reconnaître la matérialité des faits caractérisant un danger grave et imminent souligne le mépris et le déni de réalité des conditions de travail des personnels et des élèves. Faut-il attendre d’être atteint.e par une balle pour que le danger soit reconnu ? Incompréhensible et inadmissible !

Ceci dit, malgré le refus d’admettre l’insécurité effective dans laquelle se trouve l’équipe éducative,force est de constater que l’exercice du droit de retrait n’a pas servi à rien : déplacement du Commissaire de la division nord, de l’IEN-Adjoint en charge du 1er dégré et de l’adjoint aux écoles de la mairie de Marseille.

Seule absence notoire, le DASEN décommande sa venue en réaction au refus de l’équipe enseignante de reprendre le travail dès ce matin. L’écoute du DASEN est donc conditionnée non au contexte vécu par les collègues mais soumis à leur docilité aux consignes institutionnelles. #pasdevague.

Mais les déplacements et les bonnes intentions ne suffiront pas. L’équipe attend des engagements fermes : la mise en œuvre d’un dispositif humain sécurisant les accès aux écoles et un calendrier précis de travaux sur l’école permettant d’empêcher les intrusions et de la mettre hors de vue et d’accessibilité des tirs. Mais évidemment et plus loin que ces mesures de sécurisation, c’est la réalité sociale du quartier qu’il faut transformer. Car ce climat d’insécurité prospère sur un contexte de paupérisation et d’exclusion des populations.

Déjà, il y a quelques années, la situation du quartier de la Castellane avait posé, sur le fond, la question des politiques publiques menées à l’attention des habitant.es des quartiers populaires.Force est de constater que rien n’a avancé et que se pose toujours dans les mêmes termes la nécessité de la présence de l’Etat (fonctionnaires), du retour à l’emploi et de la fin de l’exclusion sociale pour ces habitant.es.

Les organisations syndicales présentes aux côtés des collègues, CGT Educ’Action, SNUipp-FSU et Sud Education tiennent à affirmer leur soutien envers l’équipe St Jérôme les Lilas.

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Communiqué de presse intersyndical