Désobéissance civile dans l’Education Nationale (suites)

vendredi 16 janvier 2009
par  Rédac13014
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Depuis plusieurs mois, la grogne se fait sentir dans l’Education Nationale . Les résistances s’organisent sous différentes formes. Certains enseignants (ils sont à ce jour 1139 dans 26 départements), dans leur engagement pour un service public de qualité, ont fait le choix en conscience de désobéir, c’est à dire de ne pas appliquer des réformes qu’ils jugent néfastes pour la société .

Ces actions de désobéissance civile revendiquées, assumées, médiatisées, gênent notre hiérarchie, le ministère, et le gouvernement car jusqu’à présent ce mode d’action était inédit dans l’Education Nationale.

Aujourd’hui c’est l’heure des sanctions et des menaces. « Un fonctionnaire doit obéir » nous dit-on. Mais nous répondons qu’un fonctionnaire est d’abord/aussi, un citoyen qui agit en conscience. C’est l’honneur d’une démocratie d’avoir des fonctionnaires qui réfléchissent, qui ne sont pas prêts à travailler dans n’importe quelles conditions et qui proposent et mettent en œuvre, des alternatives à des réformes qu’ils jugent néfastes.

Si le ministère et l’administration espèrent par ces sanctions nous intimider et nous « remettre dans le rang » ils se trompent. Les désobéisseurs préparent d’autres actions en lien avec celles que peuvent mettre en œuvre, les syndicats et les associations. Ils sont déterminés à inscrire leur action dans la durée.

Dans les Bouches du Rhône, 157 personnes ont écrit une lettre de désobéissance individuelle ou collective. 9 personnes sont sanctionnées par plusieurs jours de retrait de salaire. D’autres sanctions sont en cours dans d’autres départements. Il faut aussi noter que les sanctions sont très disparates selon les départements. Si les désobéisseurs sont prêts à assumer, en citoyens responsables, toutes les conséquences de leurs actes, comment dès lors ne pas contester cette inégalité, source d’injustice, dans les traitements qui leur sont imposés.

Derrière chaque sanctionné, il y a tout le mouvement des désobéisseurs.

Aux sanctions nous répondrons par une caisse de solidarité : Sud éducation a mis en place rapidement une caisse de solidarité. Nous souhaitons une large unité syndicale sur cette question du soutien financier aux désobéisseurs sanctionnés ? Chacun, enseignant ou pas, syndiqué ou non, peut signifier sa solidarité en alimentant, même modestement cette caisse. (Chèque à l’ordre de Sud éducation, avec mention « soutien aux désobéisseurs sanctionnés » au verso du chèque)

Les désobéisseurs ne manqueront pas d’afficher leur désobéissance le 17 Janvier , journée d’action dans l’Education Nationale et le 29 Janvier journée de grève interprofessionnelle. Ils appellent chacun à prendre sa place dans la lutte pour une école de qualité pour tous et donc à trouver les convergences de toutes les actions de résistances.

Les enseignants désobéisseurs fédérés par le blog : http://resistancepedagogique.blog4e...
Sur ce blog, on peut trouver la carte de France des désobéisseurs (avec le nombre de désobéisseurs par département)

Sur le 13 existe une liste d’échanges de réflexions sur les luttes en cours : Coordeducmars@groupesyahoo.ca
pour s’inscrire : coordeducmars-subscribe@groupesyahoo.ca

Caisse de solidarité dans le 13 : Sud éducation, 26 Boulevard des dames, 13002 Marseille

Référent des désobéisseurs pour le 13 : hugues.leenhardt@free.fr


Documents joints

Tract 17-01-09