LGBT : les droits de toutes et tous sont les droits de chacun-e !
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L’organisation syndicale Solidaires, fidèle aux valeurs de justice et d’égalité qu’elle
défend, s’engage, lutte et dénonce toute forme de discrimination, et notamment celles
fondées sur l’orientation sexuelle, le statut assigné de genre, ou sur le statut sérologique
des salarié-e-s.
Dans les entreprises, les administrations, les établissements publics ou les collectivités
territoriales, Solidaires s’engage également à défendre toute personne victime de
discriminations et refuse tout comportement équivoque, insultant ou stigmatisant, sur le lieu
de travail ou ailleurs.
En tant que syndicalistes, nous pensons que c’est par l’action collective, par les actions
syndicales, que ces discriminations doivent être dénoncées et combattues, qu’elles émanent
des patrons, de la hiérarchie, ou de toute personne de l’entreprise.
C’est collectivement, qu’il faut imposer des droits, en obtenir de nouveaux et refuser
tout comportement homophobe, lesbophobe ou transphobe. Tel est aussi notre
engagement syndical.
Visibles Égaux et Solidaires
A Paris les lesbiennes, les gays, les bis et les trans ont la liberté de manifester dans les
rues, se tenir par la main ou s’embrasser. Néanmoins ce geste d’amour naturel n’est pas
toujours bien accepté.
Il reste un programme éducatif à mettre en place, à destination des plus jeunes, pour éviter
les préjugés et faire réellement changer les mentalités.
Dans certains pays européens, comme en Russie en Pologne ou en Serbie, les marches
des fiertés sont interdites ou violemment réprimées.
Dans le monde, ce sont encore 80 états qui condamnent l’homosexualité, et dans une
dizaine de pays la sanction prévue est la peine de mort.
Chaque fois que des initiatives sont prises pour plus de visibilité ou pour l’égalité des droits, la
droite réactionnaire et les institutions religieuses s’érigent en défenseurs de la morale et de la
famille, alimentant les violences homophobes et transphobes.
Les exemples ne manquent pas !!
Le kiss-in organisé le 14 février 2010 a dû être déplacé à Saint Michel, bien que prévu sur le
parvis de Notre Dame, sous la pression des groupes de catholiques d’extrême droite.
La récente polémique sur le documentaire « le baiser de la lune » montre à quel point un simple
documentaire, crée pour susciter le débat parmi les enfants et éduquer à l’altérité, remet en selle les
comportements homophobes de la droite, Christine Boutin et Luc Chatel en tête.
Faut-il rappeler les propos homophobes de députés UMP déclarant que l’homosexualité était
inférieure à l’hétérosexualité ? Et les effusions homophobes lors du vote sur le pacs en 1999 ?
Et les agressions transphobes, notamment celle de comédiennes trans, du film « mourir comme
un homme », agressées à Paris en ce mois de mai 2010, du simple fait d’être trans et visibles.
Etc...
Au regard de l’histoire du mouvement LGBT, et des mouvements sociaux en général, les
droits se gagnent par les luttes, la construction d’un rapport de force collectif, politique ou
syndical. Les droits LGBT ont été conquis de haute lutte, depuis des décennies. Solidaires
se battra pour les garder, les faire avancer, les améliorer, en tant que syndicalistes, au
quotidien, dans nos lieux de travail.
Marches forcées ?
Depuis des années, les mots d’ordre des marches des fiertés se ressemblent et demandent
l’égalité des droits entre homos et hétéros. Malgré un nombre toujours aussi important de
participant-es, le coté festif et tolérant de ces manifestations est systématiquement mis en avant,
quant aux revendications, elles sont soigneusement oubliées, enterrées ou édulcorées.
Force est de constater que, depuis 2002 et le retour de la droite décomplexée aux affaires, les
gouvernements successifs n’ont rien fait pour donner satisfaction aux revendications d’égalité
civile. La seule avancée est fiscale : concernant le PACS, l’automatisation de la déclaration
d’impôts commune est effective dès le premier jour de sa signature.
Faut-il avoir de l’argent, un certain standing social pour pouvoir être gay, lesbienne ou trans ?
Faut il être cadre sup’, suivre les standards de la mode gay ou lesbienne pour pouvoir avoir sa
place dans le « milieu » parisien ?
Faut il avoir sa tronche en couv’ des magasines de la « communauté », dans les photos de
soirées branchées pour « en être » ?
Chacun-e doit pouvoir vivre son genre, sa sexualité comme il l’entend, quels que soient ses
origines, son statut social, son apparence physique.
Ne laissons pas le « marché » forger nos identités !
Des lois contre les discriminations à connaître et à faire
respecter
* L’article 225-1 du code pénal stipule « constitue une discrimination toute distinction
opérée entre les personnes physiques en raison de leur sexe.... de leurs mœurs, de leur
orientation sexuelle »
L’aggravation des sanctions, lorsque les crimes et délits sont commis en raison de
« l’orientation sexuelle de la victime ».
* L’article L1132-1 du code du travail prévoit notamment qu’aucune personne « ne
peut être écartée d’une procédure de recrutement, de l’accès à un stage ou à une période
de formation », « aucun salarié ne peut être sanctionné, licencié ou faire l’objet d’une
mesure discriminatoire ».... « En raison de son origine, de son sexe, de ses mœurs, ou de
son orientation sexuelle (...) ».
* Enfin l’article 6 de la loi 83-634 portant droits et obligations des fonctionnaires
précise « qu’aucune distinction directe ou indirecte ne peut être faite entre les fonctionnaires
en raison de leur orientation sexuelle... »
Des lois existent, la HALDE est un outil qui doit être saisi pour les faire respecter.
Cependant, cette institution a ses limites politiques et juridiques concernant les personnes
trans : en effet, elle ne reconnaît pas la transphobie en tant que discrimination.
L’entreprise, l’administration, les lieux de travail en général sont des endroits où les
oppressions se font jour. La discrimination est leur qualification juridique.
Combien de personnes LGBT en général doivent supporter au boulot les rumeurs, les sous
entendus ?
Une victime, surtout si elle est isolée, aura toujours des difficultés à faire valoir ses droits,
prouver des agissements quotidiens, pas forcément écrits, qui amènent à une situation de
discrimination dans l’entreprise.
* Solidaires porte ce combat pour l’égalité et souhaite le faire par
l’action syndicale, en affirmant le droit de chacun à l’indifférence et à
l’égalité des droits.
* Solidaires porte ce combat, de manière unitaire, pour faire respecter
les droits et la vie privée de chacun-e, mais aussi combattre les
comportements LGBTphobes parmi nos directions, nos hiérarchies, nos
collègues....
Solidaires exige :
L’égalité des droits en matière civile (accès au mariage)
la reconnaissance par les administrations et la HALDE de la transphobie en
tant que discrimination pleine et entière
Droits égaux en matière de filiation (reconnaissance intégrale du deuxième
parent, accès à l’adoption et à la procréation médicalement assistée), de
transmission des biens, et ce, quel que soit le statut de communauté de vie
(mariage, pacs, concubinage)
L’égalité des droits sociaux quelle que soit la communauté de vie : couverture
sociale, congés communs, congés liés à la filiation, pensions de réversion,...
L’égalité des droits pour les personnes trans : dépsychiatrisation, respect des
choix de vie et d’identité
La transformation du congé de paternité en congé de parentalité, permettant au
deuxième parent, quel qu’il/elle soit, de s’occuper de son enfant
Droit d’asile pour tous les LGBT discriminés dans leur pays d’origine
Mise en place par l’éducation nationale de programmes de sensibilisation et
d’éducation sur le respect de la vie sexuelle et affective de chacun