Nos droits sont les garants de nos combats

lundi 5 septembre 2011
par  SR
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En 2011, dans le Rhône, le Loiret et les Bouches-du-Rhône, trois militants de Sud ont vu leurs autorités hiérarchiques chercher à porter atteinte à leurs droits syndicaux. Ne soyons pas dupes : dans un contexte de progression du syndicalisme de lutte, il s’agit bel et bien de chercher à intimider celles et ceux qui l’ouvrent.

C’est un camarade d’un collège de Lyon qui se voit refuser par deux fois un congé de formation syndicale. C’est un camarade des Bouches-du-Rhône à qui l’IA refuse le même type de congé. Enfin c’est un camarade du 1er degré du Loiret à qui l’IA tente de refuser une autorisation syndicale d’absence. Trois atteintes graves aux droits syndicaux visant des militants de Sud éducation.

Croire qu’il s’agit là du plus pur des hasards serait assez naïf. Bien au contraire, le syndicalisme pratiqué par Sud dérange. À l’heure où l’Union syndicale Solidaires, dont est membre Sud éducation, regroupe plus de 100 000 adhérent-e-s, il y a là une volonté délibérée de nous créer toutes les difficultés possibles en attaquant les droits syndicaux. Ces droits qui permettent à nos équipes de mieux défendre et mobiliser les personnels au quotidien.

Toujours justifiées par de soi-disant « nécessités de service » — alors même que le ministère démembre quotidiennement le service public d’éducation —, ces trois attaques caractérisées sont la partie émergée d’un iceberg d’anti-syndicalisme.

Combien de dénigrements publics de syndicalistes ? Combien d’obstructions à l’organisation des heures mensuelles d’information syndicale dans le second degré et des réunions d’information syndicale dans le 1er degré ? Et n’oublions pas le licenciement scandaleux de notre camarade Christian Marion de Toulouse. C’est trop, beaucoup trop !

Les nombreux dérapages de l ’IA du loiret sanctionnés par le tribunal administratif

Dans le Loiret : la hiérarchie « KO-debout »

Depuis plusieurs mois l’IA du Loiret multipliait les dérapages à l’encontre des militant-e-s de Sud. Pris à partie lors de réunions, accusés d’être manipulateurs et d’importer des « méthodes politico-syndicales vues à l’œuvre en Seine-St-Denis » (sic), l’IA franchissait un pas supplémentaire le 14 avril dernier en refusant une autorisation syndicale d’absence à l’un de nos adhérents du 1er degré (autorisation demandée plus d’un mois avant la date du congé). Le motif invoqué par l’IA pour refuser l’autorisation d’absence de notre camarade ? Pas de remplaçant-e-s, ce qui « ne permet pas d’accorder de telles autorisations d’absences » ! Alors que l’Éducation nationale organise elle-même la pénurie de personnels remplaçants, cela lui permettrait-il d’interdire de manière permanente le droit syndical aux personnels ? Notre syndicat réagissait par un courrier à l’IA lui demandant de revoir sa position. Daté du 3 mai, ce courrier restait sans réponse. Sur conseil de notre service juridique, un référé liberté était alors déposé le 12 mai. Le 13 mai, jour du jugement, l’IA trouvait miraculeusement un remplaçant et accordait le jour-même l’autorisation syndicale d’absence ! Le 16 mai, le TA condamnait le Ministère à verser une indemnité de 1000 euros à notre adhérent. De fait, cette décision attestait de l’atteinte aux droits syndicaux dont s’était rendue coupable l’IA : victoire sur toute la ligne.

Eh oui, messieurs les ministres, recteurs et autres inspecteurs : il va falloir compter avec Sud éducation et le syndicalisme de lutte !

Sud éducation Loiret