AED / Le 27 janvier, fermons les vie-scolaires !

Appel de SUD éducation 13
lundi 24 janvier 2022
par  GUERDA
popularité : 15%

Après une année de mobilisation historique des AED, l’heure est à nouveau à la grève et à l’action. Le 27 janvier prochain, à l’occasion de la journée de grève interprofesionnelle, SUD éducation appelle les équipes d’Assistant-es d’Education à fermer les vie-scolaires pour frapper un grand coup et à rejoindre le collectif de mobilisation. C’est le moment pour obtenir de nouveaux droits.


AED méprisé-es ? Vie-scolaires fermées !

Personnels essentiels au bon fonctionnement des établissements, les AED doivent faire face à des conditions d’emploi et salariales inadmissibles : CDD d’un an renouvelable dans la limite de 6 années, temps de travail incomplet, salaire sous le seuil de pauvreté.

Depuis le début de la crise sanitaire, les conditions de travail se sont amplement dégradées, notamment par la multiplication des tâches confiées. Les missions qui sont définies par les textes réglementaires sont suffisamment floues pour que soient confiées toutes sortes de tâches, dont certaines ne sont clairement pas de leurs ressorts. Les Assistant-es d’Education ne sont pas des pions.

Trop souvent dans les établissements, le traitement hiérarchique est inique. De très nombreux-ses chefs d’établissements abusent de leurs prérogatives et profitent de la précarité des Assistant-e d’Education. C’est ce qui est constaté et contre quoi luttent quotidiennement les militant-es de SUD éducation dans les bahuts. Au mépris du droit syndical les chef-fes n’hésitent pas à jouer avec les menances de non-renouvellement et de sanction disciplinaire à la moindre velléité de revendications.

Le mépris envers les assistant·es d’éducation s’entend jusque dans l’hémicycle parlementaire lorsque des amendements proposant d’accorder la prime éducation prioritaire aux AED y exerçant sont balayés d’un revers de manche. Grand·es oublié·es du Grenelle de l’éducation, la seule réponse de Blanquer c’est la publication d’un arrêté ouvrant la possibilité aux AED de faire des heures supplémentaires ! C’est une nouvelle fois sur le dos des AED, qu’on essaye de parer aux manques criants de moyens dans l’Education nationale.

Face à l’autoritarisme : le collectif et la solidarité !

Face aux pressions locales, ils faut coordonner les forces et s’unir en ce syndiquant et/ou en rejoingant les collectifs locaux d’AED qui ont vu le jour avec les mobilisation de l’hiver 2021 comme c’est le cas dans les Bouches-du-Rhône avec le Collectif 13 AED. Des collectifs qui sont regroupés au sein d’une coordination nationale pour agir ensemble à l’échelle de tout le pays.

En les rejoignant les AED peuvent rompre avec l’isolement dans lequel ils-elles se trouvent et créer des solidarité, impulser des mobilisations locales et surtout rester maîtres et maîtresses de leur mobilisation. Dans les AG d’AED, ce sont les AED eux-elles-mêmes qui décident et agissent.

Le 27 janvier matin avant la manifestation interprofessionnelle, plusieurs AED se réunirons pour s’organiser. SUD éducation 13 appelle tous les AED à les rejoindre.

Prendre contact avec d’autres AED mobilisés du département

Demander à être contacté en remplissant le formulaire ci dessous

Contacter le collectif 13 AED par mail en écrivant à : collectif13aed@gmail.com

Cette dynamique d’auto-organisation SUD éducation comme d’autres organisations la soutient pleinement en mettant à la disposition de la mobilisation ses moyens syndicaux, ses locaux, ses ressources, en organisant la solidarité et la défense des collègues victimes de pressions, en participant à l’élaboration d’une caisse de grève.

Une caisse de grève sera d’ailleurs constituée pour la journée du 27 janvier. SUD éducation 13 et la CNT-SO 13 organisent à cette fin un apéro-repas, porte d’Aix à Marseille à l’issue de la manifestation et juste avant l’AG éducation qui s’y tiendra. L’argent récolté sera redistribué aux personnels précaires (AED, AESH, Profs contractuel-les en grève).

Pourquoi c’est le moment de faire grève et de relancer la mobilisation ?

L’image de Jean-Michel Blanquer est grandement fragilisée dans l’opinion publique par la mobilisation massive de l’Education en ce mois de janvier. Il est donc temps d’enfoncer le clou. Une fermeture massive et coordonnée des vie-scolaires mettrait un peu plus à mal le ministère qui s’appuie énormément sur le travail quotidien des AED sans jamais rien lâcher en retour.

C’est aussi dans ce contexte qu’on lieu les débats autour du projet de loi visant à modifier les conditions d’emplois des Assistant-es d’Education. Si les changements en cours de discussions ne sont pas encore totalement satisfaisant, ils ouvent de nouvelles possibilités avec par exemple la Cdisation. Cette proposition de loi est la conséquences de nombreuses années de luttes de la part des AED, et aujourd’hui le débat est sur la place publique. Alors qu’un premier projet a été adopté à l’Assemblée Nationale, il est temps pour les AED de faire entendre leur son de cloche !

Enfin comme d’autres organisations, SUD éducation 13 entend faire de cette journée de grève du 27 janvier un moment de revendication autour d’un plan d’urgence dans l’Education Nationale. La question du statut des AED y a toute sa place. Lutter contre la précarité des Assistant-Es d’Education c’est améliorer les conditions d’étude et de travail de toute la communauté éducative et donc le service public d’éducation.

SUD éducation appelle les assistant·es d’éducation à se mettre massivement en grève le jeudi 27 janvier 2021 et revendique :

  • la titularisation sans condition de tous les personnels qui le souhaitent par la création d’un statut d’éducateur scolaire ;
  • l’augmentation des salaires et la baisse du temps de travail ;
  • l’obtention de la prime REP/REP+ pour tous les personnels travaillant en éducation prioritaire ;
  • la suppression du forfait nuit en internat ;
  • la création d’une brigade de remplacement dans les départements pour ne pas faire peser aux AED en poste dans l’établissement le remplacement des collègues absent·es,
  • le recrutement massif de personnels AED et la fin du recrutement par les chef·fes d’établissement : pour un recrutement académique ;
  • l’accès à une formation et l’augmentation du crédit d’heure pour formation.