Sud Education pour une autre société, une autre école

lundi 19 septembre 2011
par  SR
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Contre la dictature des marchés…

Le patronat appelle de ses vœux le démantèlement des services publics en France et en Europe. Sous le prétexte d’une nouvelle crise mondiale des bourses et des banques, c’est une cure d’austérité supplémentaire qui est promise à des millions de personnes dont la vie quotidienne est livrée aux marchés financiers. Chaque bon point adressé à Sarkozy et Merkel par les grands médias cache de plus en plus mal la dégradation accrue du quotidien du peuple grec (et des autres peuples). Il est donc urgent de favoriser les initiatives pour construire une riposte interprofessionnelle par la grève contre la gestion libérale de leur crise.

…contre le démantèlement de l’Éducation nationale…

Dans l’Éducation nationale, cette rentrée scolaire est celle des 16 000 suppressions de postes, de l’application de réformes partout contestées et des dégradations partout constatées. Il faut plus que jamais construire le rapport de force contre la politique du ministère. De nombreuses mobilisations contre les fermetures de postes et les réformes anti-éducatives se sont développées l’an dernier. Plusieurs grèves départementales, des grèves reconduites dans des établissements, plusieurs catégories mobilisées sur des problèmes plus spécifiques, des manifestations, des rassemblements, des meetings, des AG, tout cela est venu s’ajouter à quelques initiatives unitaires nationales préparées dans un contexte difficile suite aux défaites récentes (formation, réforme des lycées, bac pro 3 ans, évaluations) et au recul subi à l’automne sur les retraites. Mouvement réel mais insuffisant même si des mobilisations locales ont arraché quelques moyens.

…pour un syndicalisme de lutte…

La fédération Sud éducation appelle à favoriser les initiatives de construction d’un mouvement revendicatif durable dès la rentrée. Des AG, rassemblements, intersyndicales, grèves d’établissements…sont d’ores et déjà prévus dans certains départements. À nous dans nos services et nos établissements de nous organiser, avec l’aide de nos syndicats, pour contester les conditions de la rentrée et faire connaître partout les revendications.

Forte de cette dynamique, la grève nationale du 27 septembre dans l’Éducation nationale peut devenir une étape de reconstruction du rapport de force pour imposer d’autres choix.

Depuis sa création en 1995, Sud éducation participe aux mobilisations dans l’Éducation nationale, promeut les revendications inter-catégorielles et défend l’idée que l’action et la grève appartiennent à celles et ceux qui la font. Ce syndicalisme que nous voulons d’intervention, de lutte et d’élaboration nous porte à être présents dans les luttes existantes, en premier lieu celles des plus démunis (chômeurs, précaires, sans-papiers, sans-logement…). Nous sommes présents dans la réflexion plus globale des forums sociaux, comme nous sommes aux côtés des collègues qui ont besoin de notre aide en divers domaines, souvent face à la hiérarchie… Au sein de l’Union Solidaires, nous tentons de construire un syndicalisme qui agit réellement aux côtés des travailleurs des autres secteurs professionnels, PTT, Rail, Santé, Industrie, Collectivités Territoriales…

…votez Sud éducation !

En 13 ans, la fédération Sud éducation a acquis sa représentativité et siège aux côtés des autres organisations face à l’administration à tous les niveaux. Cette représentativité a aussi été indéniablement acquise dans les luttes.

En octobre 2011, tous les personnels de la fonction publique sont appelés à voter. Le gouvernement change la règle. Il fixe très haut la barre qui séparera les syndicats « représentatifs » des autres. Le syndicalisme « Solidaire, Unitaire et Démocratique » pourrait être mis en difficulté (décharges, autorisations d’absence, etc). Une aubaine pour les promoteurs de la nouvelle loi au moment où l’Union Syndicale Solidaires passe le cap des 100 000 adhérents. Dans l’Éducation nationale, l’objectif est clair : Sud éducation doit obtenir un des 15 sièges au Comité Technique Ministériel.

N’acceptez pas que le ministère tente d’empêcher Sud éducation de continuer à lutter à vos côtés, de vous défendre et de vous aider à vous organiser dans vos luttes. Pour cela, chaque voix en faveur des listes Sud éducation sera un moyen d’exprimer votre opposition aux politiques menées par les Darcos, Chatel et consorts.