SOUFFRANCE AU TRAVAIL DANS LE PREMIER DEGRÉ liée à un management agressif de la part de l’Inspection Académique

Communiqué de presse de SUD éducation 13
vendredi 9 janvier 2015
par  GUERDA
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Agressions de parents, injonctions multiples et irréalisables, inspections- sanctions, inspections d’écoles, convocations… Dans toutes les Bouches- du- Rhône les enseignants du premier degré sont pris entre le marteau de la hiérarchie qui les accablent et l’enclume des conditions de travail en période de crise et d’austérité.

Depuis quelques mois, nous recevons de plus en plus de collègues du premier degré en souffrance, en arrêt maladie et sous traitement médicamenteux liés à un management particulièrement agressif de la part des Inspecteurs de l’Éducation Nationale.

Pour une grande majorité des cas le processus est le même : une mauvaise inspection, une convocation à l’inspection académique extrêmement traumatisante et un courrier leur stipulant qu’ils ou elles seront réinspectéEs et que le DASEN prendra les mesures qui s’imposent si une insuffisance professionnelle est avérée.

Nous pouvons aujourd’hui d’ores et déjà déplorer un très grand nombre de journées non remplacées dans les écoles tellement le phénomène est important.

La multiplication de ces situations et leurs similitudes nous conduisent à penser qu’il s’agit là d’une volonté coordonnée et délibérée de certains membres du corps d’inspection de maintenir les personnels sous pression afin d’obtenir d’eux une pratique professionnelle formatée et imposée de manière autoritaire.

Malgré les difficultés quotidiennes dues aux conditions de travail, les équipes enseignantes affrontent seules, comme elle le peuvent, des situations souvent très compliquées. Toutefois au moindre problème, leur hiérarchie, au lieu de les soutenir, leur impose un travail supplémentaire remettant en cause leur professionnalisme créant un malaise psychologique chez des enseignants chevronnés qui aiment leur travail mais qui ne peuvent plus l’exercer parce-qu’ ils vont travailler en ayant la peur au ventre. Certains sont en burn-out. D’autres évoquent des pensées suicidaires.

Nous nous étonnons aussi qu’à l’heure où de nouvelles discussions se tiennent au plus haut niveau sur la pertinence de la note chiffrée qui est considérée comme stressante pour l’élève, l’enseignantE quant à lui/elle soit traitéE de façon aussi brutale. Mais où est la bienveillance tant recommandée par l’Éducation Nationale ?
Faut-il attendre d’en arriver à des situations extrêmes comme celles vécues chez France Telecom, Renault, etc…pour réagir ?

Nous invitons les collègues à nous contacter pour évoquer leurs situations individuelles et nous faire part des dysfonctionnements occasionnés dans leurs écoles (nombre d’arrêts maladie et de non-remplacements…) afin de construire une réponse collective et la plus large possible.

SUD ÉDUCATION BOUCHES-DU-RHÔNE S’EST EMPARÉ DE CE PROBLÈME EN INTERPELLANT LE DASEN (DIRECTEUR ACADÉMIQUE DES SERVICES DE L’ÉDUCATION NATIONALE) VIA UN COURRIER, EN PROPOSANT UNE RÉUNION AUX AUTRES ORGANISATIONS SYNDICALES. NOUS INTERPELLONS MAINTENANT LA PRESSE POUR FAIRE CONNAÎTRE AU PLUS GRAND NOMBRE QUELLE EST LA SITUATION DANS NOS ÉCOLES ET COMMENT LES ENSEIGNANTS SE VOIENT MÉPRISÉS PAR L’ÉDUCATION NATIONALE.

Vous trouverez ci-dessous la lettre que SUD éducation Bouches-du-Rhônes a adressé au DASEN ainsi que notre tract sur le sujet que vous pouvez imprimer et diffuser dans vos écoles.


Documents joints

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